ABSTRACT
L’étude de l’illustre ethnologue Petru Caraman représente la plus complète recherche de l’anathème, en tant que produit folklorique. Cette ample démarche scientifique a été déterminée par la nécessité de clarifier certaines fonctions de l’anathème telles que relevées par le phénomène des voeux maléfiques au cadre des Fêtes de Noël et de la Nouvelle Année, aussi bien chez les Roumains que chez d’autres peuples. Le considérant de la perspective de son origine, l’auteur constate que, dans une première forme, l’anathème est l’émanation la plus pure de la magie du mot, à sens négatif. L’anathème éminemment magique, de type archaïque, est étudié dans le folklore de tous les peuples du sud-est de l’Europe, le centre d’intérêt maximal étant représenté par la Péninsule Balkanique.
Dans la seconde partie de l’étude, l’auteur analyse la symbiose de l’élément magique et de celui religieux dans les anathèmes populaires. Cette fois-ci, les investigations couvrent aussi d’autres espaces ethnoculturels (extra balkaniques), puisque, tel que le chercheur de Iasi l’indique, le phénomène est illustré par tous les peuples européens et même par certains d’autres continents.