Resume
En Roumanie, comme dans tous les pays balkaniques, la plus commune fonne de societe cooperative a ete la cooperative de credit, censee fournir des facilites de credit pour les paysans. A vant la ne Guerre mondiale, par exemple, 46% des cooperatives yougoslaves, 58% des bulgares et 73% des roumaines etaient de ce type, les banques populaires ayant des pourcentages similaires a ceux d’avant la le Guerre mondiale.
Apres Ia fonnation de la Grande Roumanie, apres la le Guerre mondiale, les lois qui gouvemaient les cooperatives de 1′ Ancien Royaume ont ete etendues, le 1 er mars 1 923, a celles qui avaient apparu dans les provinces sous les autres regimes. L’ union du mouvement cooperatif en une seule organisation d’ Etat a ete regardee comme une nouvelle preuve de l’ intention de I’ Etat de contrâler tout le mouvement. Le capital de quelques centrales etait mixte, mais ces institutions n’avaient pas d’autonomie financiere et administrative, puisqu’elles dependaient de l’appui de la Banque Nationale et leur personnel etait nomme par I’Etat.
Ces circonstances expliquent pourquoi en Roumanie il n’y a pas eu de veritable mouvement cooperatif. Du point du nombre, le developpement des societes cooperatives a ete assez rapide. Le nombre des banques populaires a connu une augmentation de 3747 en 1 923, a 4679 en 1 930. En meme temps, le capital total des banques accrut de 478.9 1 5 .625 a la fin de 1 923, a 2.025 . 1 00.000 lei. Le fait que le capital et les depâts a tenne representaient 59.8% du total des obligations demontre que les banques populaires fonctionnaient de leurs propres ressources. Pourtant, la protection de I’Etat n’a pas encourage cet esprit d’entreprise et d’initiative qui aurait pu les consolider en tant que solution aux problemes auxquels le mouvement se confrontait.
Le nombre total de ceux qui ont obtenu des emprunts en 1 923 a ete de 735 .452 et s’est augmente a 8 1 8.734 en decembre 1930. Mai le capital a ete cher et il s’est manifeste les effets desastrueux pendant les annees de la grande depression, lorsque les fenniers, surtout les paysans, n’ ont plus ete capables de liquider les dettes financieres. Puisque pendant la crisc economique, ks prodw;teurs ruraux n’ont plus eu la capacite de l i g uider !curs dettes et puisqu’ils se confrontaicnt au perii de se voir de credit de Roumanie, concemant les nombreuses categories d’investissements bancaires, indique des pourcentages qui different d’ une annee â l’autre, mais, en general, les differences ne sont pas trop significatives. Les banques populaires ont accorde en permanence des emprunts pour l’achat d’un nouvel inventaire, du terrain et, apn!s la conversion des dettes agricoles, pour Ia production et la consommation. Les statistiques n’ incluent aucune categorie d’emprunt pour les investissements proprement-dits. Les credits offerts pour l’achat de l’inventaire et pour le developpement de la production ne tenaient pas compte de la technique censee â placer l’agriculture sur des bases intensives, dans le sens moderne du mot, parce que les conditions d’obtention de l’argent et les difficultes des petits cultivateurs qui devaient payer leurs debits etaient tres defavorables.