Abstract / Résumé
Avant la révolution de 1848, l’Eglise a joué un rôle essentiel sur le territoire les Principautés Roumaines dans les rapports entre la société et l’Etat. Le décalage culturel spécifique à cet espace-là concernant la civilisation occidentale, y inclus celle française, a influencé les opinions des consuls ou des voyageurs. Il est nécessaire de suivre et juger les textes que ceux-ci ont laissés sur les réalités de leur âge, pas seulement en tant que sources narratives, mais aussi comme exposantes des valeurs sociales, des traditions, des mentalités ou des options idéologiques de leurs auteurs. Les observateurs français, soient-ils des secrétaires, des précepteurs des princes régnants ou des boyards, des émissaires politiques ou “diplomates” itinérants ou accrédités aux offices consulaires de Bucarest ou Iaşi, des militaires, des publicistes, des immigrants, des gens avec des préoccupations scientifiques ou mercantiles, manifestant des différences de mentalité ou d’options politiques vis-à-vis les autochtones, ont surpris l’organisation ecclésiastique, les croyances, les superstitions et les coutumes des gens ordinaires. L’appartenance à l’orthodoxie et l’approche de la Russie a conduit, à leur avis, à une isolation des Principautés de l’Europe occidentale. Les observateurs français ont également surpris, la présence d’autres cultes: Juifs, arméniens, protestants, luthériens, catholiques; pourtant, les orthodoxes y étaient majoritaires.