Abstract / Résumé
A l’intermédiaire des relations ou des représentations des voyageurs français à travers l’espace roumain, de la fin du XVIII-ème siècle et la moitié du suivant, on peut facilement reconstituer l’histoire des deux Principautés du point de vue historique, social, ethnique, commercial, édilitaire ou urbanistique, des moeurs ou de la vie sociale. La description de l’aspect extérieur des autochtones revient avec insistance dans les relations françaises de la période d’avant 1848. Ceux-ci attirèrent l’attention des observateurs français par leurs vêtements spécifiques, mais aussi par leur beauté physique. Les femmes, auxquelles on réserva, aussi, des fonctions socio-économiques et éducatives, jouirent de nombreuses appréciations favorables. Mais au niveau des élites, on assista à un processus d’acculturation, les boyards assimilèrent rapidement des éléments occidentaux. L’arrivée des voyageurs français dans les Principautés Roumaines ouvrit leur horizon, enrichit leurs connaissances, pendant que l’orientation vers la mode occidentale fut irréversible. L’occidentalisation du style de vie, ainsi que l’adoption de la mode européenne frappa les voyageurs étrangers, qui découvraient souvent dans les salons des boyards une partie du monde de chez soi. Pendant que Brăila et Galaţi représentaient de véritables portes commerciales ouvertes vers l’Occident, Bucureşti et Iaşi devinrent de véritables mini-répliques de Paris.