ABSTRACT
La folkloristique traditionnelle traite la légende de maniére classique, c’est-à dire selon l’esprit de séparation des genres et des espéces. De la sorete, la base culturelle qui constituait l’ensemble naturel des formes sensibles était négligée et les catégories de l’art ne trouvaient pas leur place dans la topographie de la tradition: le conte de fée – séparé du mythe et de la légende, l’anecdote – une forme humoristique et rien de plus, la lyrique – une invention libre, intimiste, le noël – une modalité de propagande religieuse.
Ce travail plaide pour l’unité de vision et de „conscience mythique” de toutes les catégories de la culture et de l’art traditionnel, surtout celle du mythe et de la legende. La base de cette unité est constituée par l’universalité des archétypes, expression de l’inconscient collectif. C’est ainsi qu’on explique la circulation libre des mêmes motifs ou mytholegéndes, aussi bien dans le mythe que dans la légende, parfois dans la lyriqe ou dans l’incantation. C’est la conduite héroïque compte toujours, d’Heraclé jusqu’à Thesée, de Charles le Grand jusqu’à Etienne le Grand. Les formes poétiques, c’est-à-dire celles qui différencient une espéce d’une autre, sont variables, mais les archétypes restent toujours les mêmes.