ABSTRACT
Après avoir passé en revue la manière dont le paysan archaïque se rapportait au bétail, l’auteur mentionne quelques remarques tristes concernant la manière dont on accordait des soins au bétail. En ce contexte, on relève la distance évidente entre la manière de perception de la vache et du boeuf en mythologie et les modalités pratiques d’abriter et soigner ces animaux.
L’étude se propose de démontrer cette apparente contradiction, des explications telles: «l’indifférence par rapport aux animaux», le manque de moyens, l’ignorance ou le fait que les paysans moldaves n’aiment pas leurs animaux, qui ne résistent pas à une analyse attentive et par conséquent sont éliminés de la discussion. A partir de l’idée suggérée par Valter Butură, l’auteur de l’étude accepte en tant que la plus pertinente explication, celle concernant l’extrême résistance aux intempéries de la race locale de bétail nommée «la grise de steppe». Dans ces conditions, conclut l’auteur, l’abri rudimentaire assuré au bétail est absolument justifié en Moldavie du Moyen-Age jusqu’au XIXe siècle. La suite : la grise de steppe disparaissant, les nouvelles races améliorées avaient besoin d’abris beaucoup plus prétentieux et c’est ainsi que les écuries sont apparues.
C’est des écuries et des autres constructions destinées au bétail qu’il s’agit dans la seconde partie de l’étude. On y présente succinctement les deux types d’abri de Vrancea – de village et de montagne, les abris de la Vallée de Bistriţa, puis les écuries de la zone de contact du Plateau de Suceava et de la Montagne Stânişoara et, enfin, ceux de la zone Botoşani. L’auteur reconnaît que ses quelques observations de terrain et/ou la littérature de spécialité ne peuvent être généralisées à l’espace de toute la Moldavie, une recherche systématique, surtout des investigations de terrain étant tout à fait désirable dans le cas de cette problématique.