ABSTRACT
L’oiseau motif décoratif sur le tombeau de Maria de Mangop de Putna, 1477, nous rappelle les traditions du peuple roumain, l’oiseau étant le messager de l’esprit.
La littérature de spécialité mentionne „l’oiseau esprit”, auteurs: Simion Florea Marian, Tache Papahagi, Gh. Pavelescu, Romulus Vulcănescu. Mircea Eliade soutient que ”Le peuple roumain a une préhistoire et une proto-historie égales en valeur à celles de n’importe quelle nation européenne importante et il a aussi un folklore incontestablement supérieur”. Mihai Băcescu apprécie: „Nous pouvons être fiers car nous situous entre les peuples ayant le plus riche et le plus concret ornitofolklore”. La conception sur l’esprit oiseau a été attesté dans les religions du Proche Orient archaïche. En Mesopotamie les morts sont représenté sous forme d’oiseaux. Marius Drăgoi dans ses études se rapportant aux rituels funéraires à Târlişua – Bistriţa Năsăud, appelle le hibou „l’oiseau de la mort”.
La colombe, symbole de l’âme et du Sant Esprit dans la religion chrétienne est mentionnée dans la Bible de 1688, éditions, 1995.
Dans le jeu des „Căluşari” (chevaliers) l’Ephigie du Dieu „Căluş” represente l’organe regénérateur de la déesse oiseau, d’origine néolithique, rappelant l’oiseau des marais. Le substitut néolithique de la déesse de la régénération, représenté par un oiseau des marais, est devenu un oiseau domestique, notamment la poule, présent dans les cérémonies liées au cycle de la vie: naissance, noces, enterrement et au cycle du calandrier. L’attestation la plus ancienne concernant la croyance dans l’esprit-oiseau peut être observée dans le mythe du phoenix qui représente l’esprit chez les Egyptiens.
Le phénix est le doublet sublimé du vautour qui se trouve au sommet de l’arbre cosmique. Dans l’art thraco-gétique, le vautour est représenté sur le vase céramique de Agighiol et de „Porţile de Fier”, datant du IV-e siècle av.f. Chr. Le vautour bicéphal est un symbole de la „jeunesee sans vieillesse et de la vie immortelle”. Le vautour bicéphal ne vieillit jamais parce qu’il „a volé la croix de la fontaine de jurdain et, quand il a vingt ans, il y va il y prend un bain il s’y baigne et il en rajeunit”. L’image du bain purificateur, capable de restituer la puissance et la jeunesse est largement répandue dans toute l’aire indo-européenne. Parce qu’il jouit de la vie éternelle et qu’il affronte la force de la mort, la vautour est un symbole de l’esprit, de l’éternité. Notre art populaire abonde en motifs avimorphe sur les objets en bois sculptés, sur la céramique, sur les tissus, sur les tapis, sur le costume populaire, sur les broderies.
Parmi les motifs d’oiseau les plus connues, à côté du coq „le réveille matin du paysan”, mentionnons des colombes, des moineaux, des coucous, des paon. La paysan appelle l’alouett l’oiseau de l’agriculteur, la coucou est l’annonciateur du printemps, dit Tache Papahagi. Dans une note due à Ernest Bernea, dans son volume „Cadre ale gândirii populare româneşti” (Cadres de la réflexion populaire roumaine) l’auteur cite une information de 1887, dans la „Revue des Forêts” dans laquelle on nous présente le soi-disant „horloge de la forêt”, c’est-à dire la connaissance de l’heure selon la chant des oiseaux.
Le folklore ornithologique enrichit notre trésor culturel national avec des significations intéressantes que l’on peut retrouver aussi dans le folklore d’autre pleuples.