Abstract / RÉSUMÉ
L’article réunit deux communications de plus vieille date, présentées dans les séances de la Section de Iași de la Commission d’Héraldique, de Généalogie et de Sigillographie de l’Académie Roumaine. Le premier volet (communication de 2003) met en discussion quelques notes écrites sur les feuilles d’un livre de la bibliothèque du Monastère de Vatopedi (Mont Athos); ces notes constituent un obituaire de la famille des princes Cantemir, fondateurs du Monastère de Mera ou Mira (département de Vrancea). Parmi les noms qui y sont inscrits, quelques-uns sont connus seulement grâce au prince Démètre Cantemir, qui a exposé la généalogie de sa famille dans la biographie de son père (Vita Constantini Cantemyrii); ils peuvent, donc, attester le bien-fondé de ces relations généalogiques.
Le second volet (communication de 2005) présente l’analogie surprenante d’un des éléments qui composent les armoiries des princes Cantemir avec l’emblème affiché à l’entrée du palais des khans tatares de Bahchisaray: „de gueules à deux amphyptères affrontés de sinople, les queues entrelacées” (J.-N. Mănescu, pour les Cantemir). Pour expliquer cette ressemblance, l’auteur croit qu’il faut se rapporter à la légende fabriquée par Démètre Cantemir lui-même au sujet de ses ancêtres, qui auraient descendu d’un prince tatare christianisé vers le milieu du XVe siècle. C’est-à-dire, à une généalogie de prétention (fictive) il a fait correspondre un symbole héraldique réel, qui, par la suite, devint lui-même un sort d’armoiries de prétention.